La cire est produite par les jeunes abeilles au sein même de la ruche. Les glandes cirières qui produisent la cire se développent autour du 10ème au 12ème jour de la vie d’une abeille. Ces glandes sont situées sous l’abdomen de l’abeille et produisent la précieuse matière sous forme d’écailles. Les abeilles vont la récupérer et ensuite la malaxer avec leurs mandibules. Elle est ainsi plus malléable pour la construction des rayons.
La cire est de nature lipidique, composée principalement d’hydrocarbure mais aussi des acides gras, des hydroxy polyester… C’est un composant très stable qui ne se détruit pas facilement. Sa température de fusion se situe autour de 65°C et elle est totalement insoluble dans l’eau.
Sa couleur est jaune avec des variations suivant l’âge de la cire et elle dégage une bonne odeur de miel.
La cire gaufrée
Dans la ruche on utilise la cire pour les nouveaux cadres que l’on va insérer dans les ruches. C’est de la cire gaufrée à façon au format des alvéoles. Elle est fixée sur les cadres pour être introduit dans les ruches. Cela leur donne un guide dans la ruche pour éviter les constructions anarchiques. En effet tous les ans je procède à une part de renouvellement des cadres des ruches, ce qui participe au bon état sanitaire des colonies. C’est un peu comme changer ses draps de temps en temps.
Les vieux cadres sont en effet très noirs. Cela est dû au fait qu’ils ont hébergé beaucoup de cycle de couvain. Le couvain laisse un cocon à l’intérieur de la cire qui noirci petit à petit. Ces vieux cadres que je récupère sont pour la plupart vide au printemps. Ils sont fondus, la cire est triée une première fois pour en extraire les cocons (appelés aussi exuvie). Elle est fondue une deuxième fois dans de l’eau pour la purifier des restant de propolis et d’impuretés. On en fait des pains de cire prêt à être utilisé pour la réalisation de bougies. Ils seront donc fondus une troisième fois pour finir en bougie.
La cire d'opercule
Il existe un autre type de cire que l’apiculteur récupère, c’est la cire dite d’opercule. Celle qui a servi à operculer le miel dans les hausses et que l’on récupère au moment de l’extraction. Celle ci est très pure car elle a été produite l’année même par les abeilles et n’a jamais été en contact avec du couvain. C’est elle qu’on réemploiera pour réaliser de la cire gaufrée qu’on redonnera aux abeilles sur de nouveaux cadres. Elle peut également servir pour la fabrication de cosmétiques ou de produits pharmaceutiques.
La cire est précieuse car la production française est très faible par rapport à la consommation dans tous les milieux confondus. On importe de plus en plus de cire d’autres pays. La qualité des cires s’en ressent et on en retrouve beaucoup adultérée et de mauvaises qualité, ce qui est un vrai problème pour les abeilles aujourd’hui.
