Le miel monofloral, aussi appelé miel de cru, est un miel fait à base du nectar d’une seul fleur ou presque. Comment fait-on pour faire un miel monofloral ?
Les fleurs et le miel monofloral
Tout d’abord il faut rappeler que le miel est issu du nectar des fleurs. Toutes ces fleurs butinées donnent un nectar différent, au goût, à l’odeur et à la couleur différente. Les abeilles butinent ce nectar et le transforment en miel dans la ruche. L’abeille pouvant butiner jusqu’à un rayon de trois kilomètres autour d’elle, elle peut donc visiter une grande quantité de fleurs différentes dans la même journée. Sur les ruchers sédentaires, les abeilles ont accès à une importante diversité mellifères. Ce sont des ruches que l’on n’a pas besoin de déplacer car les floraisons environnantes vont se succéder toute l’année. Les abeilles auront donc de quoi manger sur toute la période de butinage. On récolte en général sur ces ruchers des miels toutes fleurs. C’est un mélange de nectar de différentes espèces qui fleurissent à la même période autour du rucher.
Pour avoir un miel monofloral, il faut un environnement avec une très grande dominance d’une seule essence de fleurs. C’est le travail de l’apiculteur de trouver des emplacements dans des forêts d’acacia ou de châtaigniers par exemple qui permettront de donner un miel monofloral. C’est le cas lorsqu’on va transhumer en montagne sur des vallées à rhododendron.
La transhumance et la récolte
Ainsi, l’apiculteur place ces ruches sur des emplacements à proximité d’une espèce mellifère abondante. Il les transhume avant le début de la floraison recherchée. Dès que les fleurs commencent à éclore, il place des hausses vides au-dessus des ruches. Les abeilles vont travailler sur cette abondante miellée et remplir petit à petit les hausses. Il faut être très attentif à la fin de la miellée et surtout au début de la miellée suivante quand on veut faire un miel de cru. En effet, on ne veut pas se retrouver avec du châtaignier dans le miel d’acacia (le châtaignier étant la floraison qui suit l’acacia dans la saison). Dès que la floraison suivante se dessine, on récolte le miel qu’on apporte en miellerie pour l’extraire. On a ainsi un miel monofloral !
Analyse et reconnaissance d'un miel monofloral
Une analyse pollinique peut être faite si l’on souhaite connaître l’origine botanique d’un miel. L’analyse nous donnera les proportions en différents pollens présents dans le miel qui est un bon indicateur de ce que les abeilles ont récolté. Mais certaines fleurs comme le rhododendron, les érables ou encore les miellats, ne donnent que très peu de pollen et il est alors difficile de classer les miels. Il est très important de connaître son environnement et d’être attentif aux conditions climatiques du moment. Les floraisons sont très dépendantes d’un tas de facteurs. L’apiculteur doit être très réactif à tous ces paramètres pour le bien être de ces abeilles dans un premier temps et la production de miel monofloraux ou non par la suite.
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