Un peu d'histoire sur la ruche
La ruche est l’habitat crée par l’homme pour y élever des abeilles et en exploiter leur production. Dans un premier temps, n’oublions pas que la colonie vit dans le noir. La ruche est donc un élément clos avec un orifice qui permet aux abeilles d’entrer et de sortir pour aller butiner, chercher de l’eau… Elles vont y bâtir des rayons de cire alignés les uns aux autres où elles élèveront le couvain et stockeront le miel et le pollen.
L’apiculture datant de l’antiquité il existe donc une variété de ruches infinie. De la ruche en terre cuite, à la ruche en tronc en passant par de l’osier recouverte de bouse de vache, l’histoire de cet habitat est riche. Mais là n’est pas le sujet.
Nous utilisons aujourd’hui des formats de ruches assez standardisés avec des cadres qui sont mobiles à l’intérieur. L’idée vient de grecs dans l’antiquité mais ces modèles sont perfectionnés notamment par M. Langstroth et M. Dadant dans les années 1800. Les abeilles construisent leurs rayons de cire sur ces cadres mobiles et l’apiculteur peut ainsi visiter les cadres un à un sans détruire la colonie.
Les éléments de la ruche
Nous avons alors une boite en bois dans laquelle on trouve des rayons de cire construit sur des cadres, une dizaine en général. C’est le corps de la ruche. C’est là que va vivre la reine avec la colonie et où sera élevé le couvain. Il est composé d’un plancher, de l’élément corps dans lequel se trouve les cadres. L’entrée et la sortie se fait par la planche d’envol entre le plancher et le corps de la ruche. Puis on a un élément qui va venir couvrir les cadres et donc fermer la ruche. Dans mon cas c’est un « nourrisseur couvre cadre ». Il a une forme de bac qui permet également de nourrir les colonies en cas de disette. Et oui cela arrive que les abeilles ne trouvent pas de nourriture et cela de plus en plus fréquemment avec les dérèglements climatiques. Enfin on vient poser un toit par-dessus tout ça, souvent métallique.
Organisation de la colonie dans la ruche
Et pour faire du miel ?
Tout ça ne nous dit pas où on récolte le miel. On le récolte dans des hausses que l’on pose au-dessus de la ruche dès le début des miellées au printemps. La hausse est un élément plus petit. Elle contient également des cadres où les abeilles vont pouvoir stocker le surplus de miel. On intercale une grille à reine entre le corps de ruche et la hausse. Cette grille permet de laisser passer les abeilles mais pas la reine qui est plus grosse. Ainsi elle ne peut pas venir pondre dans la hausse et je n’aurais pas de couvain dans le miel, ce qui est bien pratique. Quand la miellée est terminée je récolte juste les hausses de miel et je remets une hausse vide pour la suivante. Pour récolter le miel sans les abeilles on utilise un autre élément, le chasse-abeille. Ce couvre cadre particulier agit comme un entonnoir. On le pose la veille de la récolte sous la hausse pleine de miel. Les abeilles descendent pendant la nuit en passant l’entonnoir mais ne peuvent pas remonter. Le lendemain on peut ainsi récolter la hausse sans abeilles dedans
Tout ce matériel en bois a une durée de vie limitée et doit être entretenu. J’ai choisi de traiter principalement mon matériel à la peinture suédoise réalisée à partir d’ocres naturelles et de farine. Je fais moi-même mes peintures et je m’amuse à donner de la vie à mes ruches en créant quelques décors, pleins de couleurs ! Cela aide aussi mes abeilles à retrouver plus vite leur domicile !